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17 avril 2005 7 17 /04 /avril /2005 00:00

Les relations sino-japonaises se sont largement dégradées depuis 15 jours suite à la publication au Japon d'un manuel d'histoire qui minimiserait les exactions commises par l'armée impériale nippone en Chine pendant la Seconde guerre mondiale.

Alors que des milliers de manifestants chinois se pressent dans les rues en brandissant des banderoles « La guerre contre le Japon n'est pas terminée » ou en scandant « Le Japon dehors ! », d'autres semblent choisir des méthodes plus cybernétiques.

En effet, les services gouvernementaux nippons de la police et de la défense ont été la cible ces derniers jours d'attaques informatiques : "Nous sommes en train d'enquêter mais il est très possible qu'il s'agisse d'une attaque cybernétique au cours de laquelle un énorme volume de données a été adressé à notre site internet", a déclaré un porte-parole de la police nationale. Des problèmes de connexion aux sites Internet du ministère de la Défense et du ministère des affaires étrangères ont été constatés dès le 13 avril.

Un porte-parole de la Défense a affirmé que s'il était effectivement très difficile de déterminer les causes en seulement quelques jours, il n'était pas impossible que la Chine y soit mélée. Et ce d'autant plus qu'un site Internet chinois appelant au patriotisme et au nationalisme antinippon, incitait chacun à envoyer des spams afin de provoquer des ruptures de service des serveurs japonais.

On peut remarquer que face à cette mobilisation populaire contre le Japon, le gouvernement chinois n'appelle pas au calme de façon ni appuyée ni convaincante.

Dans ce contexte, deux autres éléments sont aussi à prendre en compte :

- Il existe aussi un contentieux entre ces deux pays sur la question de l'exploitation d'un gisement de gaz en mer de Chine orientale. Dans ce climat de relations bilatérales tendues, Tokyo a lancé la procédure d'attribution à des compagnies japonaises de licences d'exploitation d'un gisement de gaz naturel. Le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi a toutefois nié tout lien avec les manifestations chinoises.

- Par ailleurs, la Chine refuse que le Japon entre dans le club très restreint des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, ce qui conférerait au Japon un droit de véto.

Au travers du différend sur le révisionnisme japonais, c'est bien de l'influence géostratégique des deux pays sur la région dont il s'agit ici.

 

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