GEND'info, le magazine d'information de la gendarmerie nationale française, consacre un important dossier à la cybercriminalité, dans son numéro de septembre (n°279).
Comme le souligne le directeur général de la gendarmerie nationale, le général d'armée Parayre, "la gendarmerie est totalement dans son rôle quand elle s'investit dans tout ce que l'on regroupe sous ce terme générique de cybercriminalité. Elle le fait avec la volonté de toujours mieux s'adapter à la réalité du moment, de se coordonner aussi bien au niveau national avec la police au sein de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) ou du centre national d'analyse d'images pédopornographiques (CNAIP) du STRJD [NDLR = STRJD : Service technique de recherches judiciaires et de documentation], qu'au niveau européen comme l'ont montré les arrestations de pédophiles dans notre pays au printemps 2005 à partir d'une enquête hollandaise" [NDLR = lire l'article Callidus : le coup de filet européen].
Articulée autour de 10 articles, la présentation de l'implication des militaires de la gendarmerie dans la lutte contre la cybercriminalité est très intéressante et permet de faire le point sur le savoir-faire et les moyens de l'Institution :
- Les nouveaux enjeux de la gendarmerie
- Unité spéciale contre les braqueurs du Net : l'OCLCTIC
- Les nouveaux phénomènes
- Les experts du numérique et du Web
- Images pédopornographiques : une question de détails
- Des programmes bien utiles pour les gendarmes
- Techniciens en investigations… numériques
- Serruriers du Web contre hackers mineurs
- Surfacturation électronique
- Les entreprises au cœur de la crise
Afin de lutter plus efficacement contre le technocrime, la DGGN (Direction générale de la gendarmerie nationale) a prévu de renforcer ses moyens notamment par :
- la formation jusqu'en 2007-2008 d'une soixantaine d'enquêteurs spécialisés dans les nouvelles technologies. Ces derniers viendront prêter mains fortes aux 110 personnes déjà formées.
- la création d'une division de lutte contre la cybercriminalité au sein du STRJ (Service technique de recherches judiciaires et de documentation) regroupant le CNAIP et le département de surveillance Internet.
Au travers de ce dossier, la gendarmerie joue un rôle pédagogique en définissant les différents cas de fraudes via les nouvelles technologies : piraterie informatique, mail bombing, skimming, phishing, piratage de logiciels, piratage téléphonique.
GEND'info présente également, dans l'article Les experts du numérique, le département Informatique et électronique créé en 1992 au sein de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et le département de lutte contre la cybercriminalité créé en 1998 au sein du STRJD.
Rappelons que tout internaute peut signaler les sites qui l'ont choqué en envoyant un courrier électronique à : judiciaire@gendarmerie.defense.gouv.fr.
Par ailleurs, Images pédopornographiques : une question de détails (diffusé avec l'autorisation de la gendarmerie nationale) est un article très instructif sur les méthodes d'identification des victimes de pédopornographie. Il est à noter qu'à l'occasion de la présentation du plan anti-cybercriminalité et du rapport du groupe de travail de Thierry Breton en avril 2005, le ministre de l'Intérieur a réaffirmé les domaines de compétence de la gendarmerie et de la police concernant la surveillance des contenus illicites véhiculés par Internet : à la gendamerie revient la veille des contenus pédopornographiques.
Après le "niveau central", le magazine aborde les moyens humains et matériels au sein des unités territoriales en prenant pour exemple les "N-Tech" (autrement dit les techniciens d'investigations numériques) de la section de recherches de Marseille.
Enfin, vous pourrez retrouver dans Serruriers du web contre hackers mineurs, les dessous de l'opération menée en mai 2005 contre un réseau de piratage informatique et dont Cyberpolice avait relaté les grandes lignes à la suite des interpellations en France et en Belgique (lire l'article Des hackers pris dans la Toile du 10 mai dernier).
>> Pour en savoir plus
- Site de la gendarmerie nationale
- Le service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD)
- L'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN)
- Article "Images pédopornographiques : une question de détails" de GEND'Info (article diffusé avec l'autorisation de la gendarmerie nationale)
- Des hackers pris dans la Toile
- Callidus : le coup de filet européen
- Gendarmerie versus Cybercriminalité
- Deux ministres engagés dans une même lutte
- Le décret portant création de l'OCLCTIC